Les fruits exotiques, des concentrés de bienfaits
Ananas, mangue, noix de coco, grenade, fruit de la passion… Derrière leur forme insolite et leur saveur exquise, qui évoquent des contrées lointaines, se cachent de multiples vertus santé dont il serait dommage de se priver.
Le principal point commun à tous les fruits exotiques est leur extraordinaire richesse en vitamines et en antioxydants. Certes tous les fruits et légumes en renferment. Mais ceux originaires des régions tropicales sont particulièrement intéressants, dans la mesure où ils poussent dans des conditions climatiques qui les contraignent à synthétiser des composés de défense spécifiques dont les propriétés médicinales ont été démontrées. Une particularité qui les hisse en haut du palmarès des aliments santé.
La mangue, solide allié du cœur
Le fruit du manguier, délicieux en salade, en ceviche ou en dessert, se distingue par sa richesse en vitamines et en minéraux qui lui confère des propriétés anti-fatigue. Il compte notamment parmi les fruits les mieux dotés en bêta-carotène, un pigment précurseur de la vitamine A indispensable pour freiner le vieillissement de la peau, de la rétine et du système cardio-vasculaire. La mangue en contient environ 3 mg pour 100 g de chair, soit beaucoup plus que nos deux champions nationaux, le melon (2 mg) et l’abricot (1,6 mg) !
Attention cependant : si vous êtes allergique au latex, aux pollens de bouleau ou d’armoise, des réactions à la mangue peuvent survenir.
La grenade, protectrice des articulations
Son jus, utilisé en médecine traditionnelle pour soulager la colique, regorge de tanins bénéfiques à la santé - punicaline et acide ellagique en particulier - qui lui confèrent un pouvoir antioxydant trois fois plus élevé que celui du thé vert. La grenade soulage ainsi l’arthrose, « en luttant contre l’inflammation chronique, génératrice de douleurs et de lésions du cartilage », explique le Dr Franck Gigon, médecin phytothérapeute et auteur de Les meilleures plantes qui soignent (éd. Leduc.s).
Plusieurs études scientifiques ont également prouvé que la consommation régulière de jus de grenade diminue la tension artérielle (de plus de 20%), ce qui réduit le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. Ce fruit mythique semble en outre capable d’émousser le risque de cancer de la prostate et du poumon.
Mieux vaut déguster la grenade fraîche ou fabriquer son propre jus car ceux du commerce sont souvent bourrés de sucre et moins bien pourvus en principes actifs.
La noix de coco, pour calmer l’appétit
Sa teneur importante en fibres (9,5 g/100 g) améliore le confort digestif en dynamisant le transit intestinal. Elle apporte aussi un sentiment de satiété élevé qui limite les grignotages au cours de la journée. La noix de coco recèle en outre beaucoup de minéraux, dont un taux important de potassium (360 mg/100 g) qui normalise la tension artérielle.
Ses acides gras saturés ont longtemps été montrés du doigt, mais on sait désormais que ceux de la noix de coco ne sont pas néfastes pour le cœur, à condition de ne pas en abuser.
L’ananas, idéal pour dégonfler
Ce fruit savoureux n‘exerce pas d’action « brûle-graisses », contrairement à ce que beaucoup prétendent, mais il facilite la digestion. Il renferme en effet un composé spécifique – la bromeline – qui dégrade les protéines et évite les lourdeurs digestives, surtout après avoir consommé de la viande. L’ananas est aussi un excellent diurétique qui aide à dégonfler et lutte contre la formation d’œdème.
Attention : seul l’ananas frais et cru est susceptible d’apporter un soulagement car la bromeline est détruite par la chaleur.
Le fruit de la passion, ami du microbiote
Issu d’une variété de passiflore, ce fruit se marie bien avec les poissons et les entremets en raison de son petit goût acidulé. Modérément calorique, il est surtout riche vitamine C, en carotène et en fibres, nécessaires à l’équilibre du microbiote intestinal et à la prévention du cancer du côlon. Ses nombreuses fibres (10 g/100 g) se trouvent cependant dans ses pépins. Donc si vous ne consommez que son jus, le bénéfice ne sera pas au rendez-vous.
À éviter en cas de diverticules.
Le noni pour doper l'immunité
Ce « superfruit », considéré en Polynésie comme un fortifiant naturel, renforce l’efficacité du système immunitaire grâce aux proxéronines – des antioxydants puissants - qu’il renferme en pagaille. Des études menées en laboratoire suggèrent qu’il jugule la croissance de nombreuses lignées de cellules cancéreuses. Tel un antibiotique, il semble en outre capable de neutraliser beaucoup de microbes, notamment les Helicobacter pylori - responsables des ulcères d’estomac -, les salmonelles - à l’origine de graves intoxications alimentaires - et les staphylocoques dorés, qui peuvent conduire à la septicémie.