Le thon, un allié santé… à consommer avec modération
Ce grand poisson bleu argenté présente de nombreuses qualités nutritionnelles. Mais attention : ses chairs sont souvent polluées, notamment par des métaux lourds toxiques. Mieux vaut donc ne pas en abuser.
Son surnom - le steak de la mer – n’est pas usurpé car le thon contient presque autant de protéines que la viande : 24 g/100 g, contre 27 g pour le poulet rôti. « Bien qu’il soit considéré comme un poisson gras, il n’est finalement pas si calorique, souligne le Dr. Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste, auteur de Mieux manger pour les Nuls (éd. First). Cru, il apporte 144 kilocalories par 100 g, soit moins que le maquereau ou la sardine ».
Du gras oui, mais du bon !
Son taux de lipides avoisine les 5% alors que d’autres poissons gras en affichent plus de 13,5%. Ces graisses sont particulièrement précieuses, dans la mesure où elles sont riches en oméga-3, des composés essentiels au bon fonctionnement du cœur, à la souplesse des artères et à l’intégrité du cerveau. Des apports réguliers en oméga-3 contribuent aussi à bien gérer le stress et à prévenir la dépression.
Le thon est également une bonne source de vitamines A et D, de phosphore, de magnésium, de fer et de sélénium. C’est par ailleurs l’un des poissons qui recèlent le moins de sodium, ce qui est intéressant en cas d’hypertension artérielle.
Bon frais et en conserve
Le thon est délicieux frais mais l’essentiel de ses atouts nutritionnels – notamment ses précieux oméga-3 - sont préservés lors de sa mise en boite. Une bonne option pour s’offrir des repas équilibrés à petit prix. Mieux vaut dans ce cas opter pour le thon au naturel, plutôt qu’à l’huile puisqu’une partie des bons acides gras fuient dans l’huile. Privilégiez si possible les conserves dotées d’un label rouge ou d’un label MSC (Marine Stewardship Council), gage de pêche durable.
Le thon blanc – ou thon germon – d’Atlantique n’est pas menacé. Sa chair fine peut donc être dégustée sans grever la ressource, surtout pendant sa pleine saison (en été), contrairement au thon rouge, au thon albacore et à la bonite qui pâtissent de surpêche.
Pas plus de deux fois par mois
Comme le thon est un prédateur de grande taille, il accumule au fil de sa vie non seulement les polluants déversés dans l’eau de mer mais aussi tous ceux présents dans les chairs de ses proies. Résultat : il renferme souvent quantité de métaux lourds, principalement du mercure et de l’arsenic. Ingérés en excès, ces toxiques sont néfastes pour la santé, en particulier le système nerveux. Le thon à lui seul serait responsable de 37% de l’exposition au méthyle de mercure, selon une étude 2018 de l’université d’Harvard (États-Unis) !
Par précaution, ne mangez pas de thon plus de deux fois par mois. Et une fois maximum pour les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans.